Prime d’activité : +100 euros mensuels, dés février 2019, pour près de 5 millions de ménages

Prime d’activité : la hausse ne sera pas de 80, ni même de 90, mais bien de 100 euros dès le mois de février 2019. 5 millions de ménages devraient percevoir cette allocation, dont les conditions d’octroi seront assouplies. La confirmation est officielle, ce jour, par la voix de Benjamin Griveaux à la sortie du Conseil des Ministres.

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Prime d’activité : hausse de 100 euros mensuels, en dehors de la hausse mécanique du SMIC

La hausse de 100 euros du [a[SMIC]a] n’incluait donc pas la revalorisation mécanique de +1.80% au 1er janvier 2019. Le geste est plutôt généreux de la part du gouvernement (du reste avec nos impôts, en creusant un peu plus le déficit), puisque les Français avaient semblent-ils pourtant compris l’inverse. Toujours est-il que c’est une bonne nouvelle pour les 5 millions de ménages concernés.

Les Français n’avaient-ils pas plutôt compris une hausse de 1.000€ par mois ? (sic)

Mardi soir dernier, le Parisien relate que, lors d’une rencontre avec les députés LREM, [a[Emmanuel Macron]a] avait tapé du poing sur la table : «  Les gens ont compris qu’ils allaient toucher 100 euros. Ils doivent avoir ce qu’ils ont compris  », avait tempêté le président de la République, engagé dans un bras de fer avec Bercy sur le montant de la revalorisation de la prime d’activité à partir de janvier 2019.

La hausse de la prime d’activité sera donc bien au final de 100 euros, et non de 90 euros comme le prévoyait au départ l’exposé des motifs de l’article 4 du projet de loi sur les mesures d’urgence qui a été déposé ce mercredi, avant midi, à l’Assemblée Nationale.

A l’occasion du point presse, à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a en effet annoncé que la hausse de la prime d’activité sera de 100 euros. «  La prime complète sera de 100 euros  », a-t-il déclaré.

Nombre d’allocataires de la prime d’activité en forte progression

De ce côté du nombre de bénéficiaires, c’est également l’[a[inflation]a]. En effet, le nombre de bénéficiaires de la prime d’activité devrait donc passer de 3,8 millions à près de 5 millions en 2019. Les critères d’attribution seront donc élargis.

Critères d’allocation de la prime d’activité

Mais pour beaucoup de smicards, la pilule restera difficile à avaler. Car être payé su SMIC ne suffit pas pour prétendre à être bénéficiaire de la prime d’activité. En effet, ainsi les propriétaires, ainsi que travailleurs hébergés à titre gratuit, sont le plus souvent écartés du dispositif. En effet, les plafonds de ressources, critères d’attribution de l’allocation, prennent en compte l’ensemble des revenus du ménage. Sont notamment concernés les revenus provenant de l’activité professionnelle, mais aussi les allocations chômage ou les revenus fonciers ou de capitaux. Concrètement, cela signifie qu’un salarié qui touche le Smic (ou un salaire proche du Smic) peut ne pas avoir droit à la prime d’activité si l’autre membre de son couple touche un salaire plus élevé que le sien.

Depuis 2018, les rentes versées suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle ne sont plus prises en compte, tout comme les rentes et les pensions d’invalidité. En revanche, l’AAH (allocation adulte handicapé) continue à être prise en compte.

Pour les travailleurs non-salariés, il faut tenir compte du dernier revenu annuel net imposable disponible. Depuis le 1er juillet 2017, les TNS peuvent, par dérogation, demander à ce qu’il soit tenu compte de leur dernier chiffre d’affaires trimestriel. Concrètement, les non-salariés n’ont donc plus à attendre 1 an pour bénéficier de la prime d’activité, mais peuvent la demander dès 3 mois.

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