L’épargne de précaution, objectif prioritaire pour 85% des Français
La constitution d’une épargne de précaution constitue toujours un objectif prioritaire pour plus de 85% des Français.
La crainte de subir le greenwashing serait en hausse, principal frein à de nouveaux investissements sur des placements durables.
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Sans surprise, la dernière enquête biannuelle publiée par l’AMF confirme l’attrait de la finance durable aux yeux des épargnants.
Les moins de 35 ans sont les plus nombreux à juger ces placements intéressants. Ils représentent la moitié des investisseurs ayant souscrit à des fonds durables depuis 2022. L’étude, réalisée en avril 2023 par l’institut OpinionWay, auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française majeure, montre que la connaissance et l’intérêt des Français pour les placements durables ont progressé par rapport à la précédente enquête menée en juin 2021.
Deux tiers des Français accordent de l’importance aux enjeux de développement durable, y compris dans leurs choix d’épargne : 54 % disent les prendre en compte dans ce contexte et 75 % considèrent l’impact des placements sur l’environnement comme un sujet important. Dans l’ensemble, la notoriété de cet univers financier s’est améliorée : les sondés sont 57 % en mesure de définir ce que sont des placements durables (+5 points), 50 % à connaître au moins de nom l’investissement socialement responsable ou ISR (+3 points), 49 % les critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance ou ESG (+5 points).
Si les trois premiers critères de choix d’un placement demeurent la sécurité, la rentabilité et la disponibilité, 44 % des Français pensent que les placements durables ou responsables sont « intéressants » (comme en 2021), avec un écart générationnel important : ils sont 58 % chez les moins de 35 ans et même 61 % chez les 18-24 ans, une tendance en nette hausse. Les moins de 35 ans sont aussi plus nombreux (42 %) à avoir une bonne image de ce type de placements que les plus de 65 ans (24 %) et à envisager d’y placer à court ou moyen terme une partie de leur épargne (44 %, contre 15 %).
L’enquête indique que la détention de ces placements a également progressé. Près d’un Français sur 5 déclare posséder au moins un placement « en lien avec le développement durable » (19 %, en hausse de deux points par rapport à 2021). Toutefois, ces placements restent très largement minoritaires.
Il s’agit majoritairement de placements collectifs, d’actions ou d’obligations achetées en direct et du livret de développement durable et solidaire (LDDS). En retirant ce livret d’épargne réglementée, qui sert à financer des prêts aux petites et moyennes entreprises et ne constitue pas un placement responsable investi en instruments financiers, le taux de détention s’élève à 13%. Concernant les détenteurs de fonds responsables (8 % des sondés), plus d’un quart a investi récemment, en 2022 ou début 2023. La moitié de ces nouveaux investisseurs en fonds durables a moins de 35 ans. Les femmes représentent aussi la moitié des récents souscripteurs.
Là encore, rien de bien nouveau. Les labels fléchant les placements durables et responsables restent flous pour la majorité des épargnants. Les impacts réels ne sont pas clairs et entretiennent le doute. Le manque de transparence des labels joue en leur défaveur.
C’est désormais un argument marketing, ces placements durables posent question. Là encore, le manque de transparence et d’impacts quantifiables et mesurables. Ainsi, par rapport à la précédente édition du sondage, la crainte du greenwashing a augmenté de 5 points ce qui marque que les effort de communication effectués n’ont absolument rien changé. Les épargnants souhaitent du concret et force est de constater que personne ne peut chiffrer réellement les réels impacts de ces placements labellisés.
La constitution d’une épargne de précaution constitue toujours un objectif prioritaire pour plus de 85% des Français.
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