Finance mondiale/famine en Afrique : ces écarts qui écoeurent !

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Finance internationale vs sécheresse africaine : des déséquilibres démesurés

Alors que le monde entier et l’ensemble des médias accordent quasiment toute leur attention aux problèmes de la finance internationale et de la dette grecque et américaine, la sécheresse continue de frapper de plein fouet la Corne de l’Afrique et la famine commence sérieusement à poser de très gros problèmes.

Avec déjà plusieurs dizaines de milliers de mort, l’aide internationale peine à s’organiser et si le pont aérien devrait enfin être mis en place aujourd’hui (jeudi 28 juillet), les chiffres avancés pour aider efficacement l’Afrique à sortir de cette terrible situation semblent dérisoires en comparaison des sommes gigantesques qui accompagnent chaque jour les problèmes de la dette dans les pays développés.

La faim dans le monde : pour rappel, un groupe de chercheur c’est intéressé à l’éradication de la faim dans le monde et a conclut qu’une somme de 52 milliards de dollars sur 5 ans serait suffisante. En comparaison, le premier plan de relance de la finance américaine en 2007/2008 atteignait 700 milliards de dollars...

Des écarts indécents ?

Selon l’OCHA ("Office for the Coordination of Humanitarian Affairs"), 2 milliards de dollars sont absolument nécessaires pour aider l’Afrique alors que "seulement" 1 milliard a difficilement été débloqué pour le moment. Des chiffres qui peuvent sembler très important mais qui sont pourtant dérisoires quand on les compare avec les aides accordées à la finance internationale ces dernières années.

Avec deux aides consécutives de 110 et 150 milliards d’euros accordées à la Grèce en 2010 et 2011, et des sommes titanesques atteignant les milliers de milliards de dollars pour sauver le système financier internationale en 2007/2008, la difficulté de l’ensemble de la communauté internationale à débloquer 2 milliards de dollars est tout bonnement indécente.

En effet, si le sauvetage de la finance internationale est évidemment une obligation, ce sont des vies qui sont directement en jeu en Afrique, et c’est surtout la difficulté des états à débloquer les fonds nécessaires qui parait intolérable.

Alors que dans l’ensemble du monde, les écarts entre les plus riches et les plus pauvres explosent depuis ces 10 dernières années, ces différences dans les chiffres entre les magnats de la finance et des Africains totalement démunis face à la pire sécheresse depuis 60 ans sont choquants.

Il est grand temps que ces écarts cessent et que la communauté internationale mette en place de véritable systèmes d’aides humanitaires efficaces pour faire face à ses situations dramatiques. Quand on voit l’efficacité et la "facilité" avec laquelle les états sont prêt à débourser des centaines de milliards d’euros pour la protection du système financier, on ne comprend pas pourquoi il y a tant de difficulté à aider des millions de personnes dans la misère.
Cette situation doit s’arrêter, et les priorités de la communauté internationale doivent changer, ce n’est pas uniquement une question d’éthique ou de moral mais tout simplement humaine.

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