Microcrédit : Bilan de l’action de l’Adie en 2010

L’Adie, pionnière du microcrédit en France, a accordé en 2010 plus de 12 000 microcrédits à des personnes en situation de précarité. L’association connaà®t sa première baisse d’activité depuis sa création.

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L’Adie, pionnière du microcrédit en France, a accordé en 2010 plus de 12 000 microcrédits à des personnes en situation de précarité pour leur permettre de créer leur propre emploi.

L’action de l’Adie en 2010, c’est :
 12 023 microcrédits
 10 190 entreprises financées
 14 062 emplois créés

En raison de la crise économique et du manque de [a[fonds]a] propres destinés aux créateurs d’entreprise, l’association connaà®t sa première baisse d’activité depuis sa création. Toutefois, les résultats de sa dernière étude d’impact continuent de démontrer l’utilité économique et sociale de son action.

Le risque maà®trisé mais une activité en baisse

En 2010, l’Adie a financé 12 023 microcrédits (contre 14 600 en 2009), qui ont permis la création ou le développement de 10 190 entreprises et de 14 062 emplois. Cependant, pour la première fois dans son histoire, l’Adie a connu une baisse d’activité, le nombre de prêts octroyés étant en diminution par rapport à l’année précédente. La crise économique n’aura pas épargné les clients de l’Adie, chômeurs et allocataires des minima sociaux exclus du système bancaire classique, des clients qui ont eu plus de mal à rembourser leur prêt.

La montée du risque et le manque de [a[fonds]a] propres destinés aux créateurs, du notamment à la disparition d’un dispositif public approprié, sont les deux causes majeures de la baisse d’activité de l’Adie en 2010. La crise a touché durement les micro-entrepreneurs et les travailleurs indépendants, d’autant plus durement qu’ils étaient les plus vulnérables. Tout au long de l’année, les salariés et les bénévoles de l’Adie ont tenté de prévenir et d’atténuer les difficultés, aidant les uns à régler leurs problèmes administratifs, les autres à améliorer leur approche commerciale.

Une étude d’impact qui prouve l’utilité économique et sociale de l’action de l’Adie

En dépit de ces difficultés, l’étude d’impact menée en 2010 auprès des clients de l’Adie a montré des résultats positifs en termes de création d’emploi, de satisfaction par rapport à la voie choisie et des services apportés par l’association.

Au regard de la période 2004/2006 couverte par la précédente étude, le nombre de microcrédits délivrés par l’Adie a doublé. Malgré un environnement économique défavorable, la pérennité des entreprises financées par l’Adie s’accroà®t (68% à 2 ans, 59% à 3 ans, des valeurs comparables à celles des entreprises individuelles), et le nombre d’emplois créés augmente substantiellement : 1,38 vs 1,20 en 2007. Le taux d’insertion se maintient à un niveau proche de 80%, avec une augmentation de l’impact direct lié à la création.

90% des micro-entrepreneurs, qu’ils soient encore en activité ou non, jugent cette expérience bénéfique, et la confiance qu’ils accordent à l’Adie atteint 96%.

L’étude démontre que l’Adie contribue, directement et indirectement, à l’insertion durable des publics défavorisés dans le marché du travail. Elle concourt à un développement local plus harmonieux, tant au plan de l’aménagement du territoire, par la redynamisation des tissus économiques désertifiés ou paupérisés, qu’à celui des finances, par l’allègement de la charge du paiement des minima.

Maria Nowak, présidente de l’Adie
"Nous savons que la crise n’est pas finie, que les déficits publics, pour être résorbés, pèseront sur le pouvoir d’achat et la croissance, que les dérives du capitalisme ne disparaitront pas d’elles-mêmes. Et pourtant, l’esprit d’entreprise dont le manque a été souvent déploré dans notre pays, explose avec le statut de l’auto- entrepreneur, les chômeurs n’hésitent pas à créer leur emploi et l’appareil de production se rénove à la base.

Plus que jamais dans cette période difficile, l’Adie a besoin de ses partenaires pour mettre à la disposition des chômeurs créateurs d’entreprise l’ensemble des services financiers dont ils ont besoin, et notamment les fonds propres nécessaires à la création, ainsi que les services d’accompagnement qui contribuent à leur réussite. L’initiative et la solidarité restent les deux piliers indissociables du microcrédit."

Source Adie

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