Hausse anticipée du déficit de la France pour 2019 : environ +3.20% du PIB

Sans surprise, le premier ministre Edouard Philippe a confirmé, dans un entretien au journal Les Echos du dimanche 16 décembre 2018, l’augmentation de la hausse du déficit au titre de l’année 2019 à environ +3.20% du PIB. D’autres évoquaient plutôt les +3.40% d’augmentation. Les dernières mesures annoncées plombent le budget de l’Etat de 10 milliards d’euros. Avec la remontée anticipée des taux d’intérêts mi-2019, une nouvelle crise de la dette pointe à l’horizon.

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Déficit en hausse de +3.20% du PIB en 2019

Le premier ministre a annoncé que le déficit devrait se creuser légèrement en 2019 et atteindre 3,2 % du PIB en tenant compte des mesures prises face à la crise des « gilets jaunes  ». Afin d’atténuer les conséquences pour les finances publiques de ces mesures, le gouvernement a notamment décidé de limiter la baisse du taux d’impôt sur les sociétés à celles de moins de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année prochaine. Elle sera décalée d’un an pour les autres.

Les mesures annoncées vont coûter 10 milliards d’euros

« Notre objectif est de tenir au maximum nos engagements mais nous assumons une légère augmentation du déficit du fait de l’accélération de la baisse des impôts  », a indiqué le chef du gouvernement. « Mais nous faisons attention aux comptes publics, et nous prenons une série de mesures, sur les entreprises et sur les dépenses, de l’ordre de 4 milliards. Cela devrait permettre de contenir le déficit à environ 3,2 % pour 2019  », a-t-il ajouté.

Selon lui, « les mesures annoncées par le président vont coûter de l’ordre de 10 milliards d’euros  ». Ces mesures vont contraindre le gouvernement à maà®triser les dépenses, a encore indiqué Edouard Philippe. « Dans le cadre de l’exécution du budget 2019, nous devrons trouver d’1 à 1,5 milliard d’euros d’économies  », a-t-il déclaré en promettant de faire ce travail « avec le Parlement  ».

La dette française au-delà des 100% de PIB

Sans surprise, la dette française va donc largement dépasser les 100% de son PIB. Alarmant ? Pas vraiment. Car la dette abyssale de la France ne devrait que continuer de grimper au fil des prochaines années. Aucune mesure permettant de réduire le train de vie du pays ne pouvant être prise, par les multiples gouvernements successifs. Au contraire. Au fil des conflits sociaux, les dernières mesures annoncées vont donc aggraver de 10 milliards supplémentaires la dette de la France. Le seul souci étant la remontée des taux d’intérêts attendue à partir de la mi-2019.

Le poids du remboursement de cette dette étant d’ores et déjà le premier poste de dépense, la facture devrait accélérer de façon exponentielle, mettant ainsi le pays dans une situation de surendettement. Mais rien de grave nous rabâche-t-on à longueur de communiqués. Soit. Faudra juste nous expliquer le moment venu, comment peut-on annuler une partie de la dette sans réduire le montant des pensions et de l’épargne des Français, sachant que près de 40% de la dette française est détenue par les assureurs, et donc les épargnants eux-mêmes via leurs [a[fonds euros]a]. Mais c’est un détail...

Annuler la dette ?

L’idée fait son chemin dans les discours. Et pourquoi ne pas annuler la dette ? Le seul souci est que la dette française est détenue à hauteur de 40% par les Français eux-même, au sein de leur contrat d’assurance-vie, ces fameux fonds euros moribonds. Donc annuler la dette, cela reviendrait, grossièrement, à annuler près de 40% des avoirs des épargnants. Un souci ?

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