Évasion fiscale : représentants des banques et grandes entreprises convoqués à l’Élysées

Emmanuel Macron recevra mardi et mercredi les représentants des banques et des grandes entreprises pour leur demander de participer à l’effort collectif face à la crise des gilets jaunes en discutant notamment d’efforts fiscaux, a précisé l’Elysée lundi.

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Macron réunit mardi et mercredi banques et grandes entreprises

Le chef de l’Etat a déclaré lundi soir qu’il voulait que les dirigeants des entreprises françaises "payent leurs impôts en France" et lutter contre "les avantages indus et l’évasion fiscale". "J’ai besoin que nos grandes entreprises, nos concitoyens les plus fortunés, aident la Nation à réussir. Je les réunirai et prendrai des décisions en ce sens dèscette semaine", a-t-il dit.

Pas de remise en place de l’ISF

Il a d’abord écarté de nouveau l’idée de revenir sur la suppression de l’ISF, réclamée par une partie des "gilets jaunes". "Revenir en arrière nous affaiblirait alors même que nous sommes en train de recréer des emplois dans tous les secteurs", selon lui. "Cependant, le gouvernement et le Parlement devront aller plus loin pour mettre fin aux avantages indus et aux évasions fiscales. Le dirigeant d’une entreprise française doit payer ses impôts en France et les grandes entreprises qui y font des profits doivent y payer l’impôt, c’est la simple justice", a-t-il précisé.

Vers la taxation des GAFA, ça avance

Cette dernière phrase fait allusion notamment à la taxation des géants du numériques, a commenté son entourage. Si l’Union européenne ne décide pas dans les mois qui viennent, comme le réclame Paris, d’appliquer un impôt sur le chiffre d’affaires des GAFA, la France pourrait ainsi décider sans attendre de le mettre en oeuvre de son côté. Il pourrait aussi être question de revoir la "niche Copé" , a ajouté l’Elysée.

Durant ces réunions pourrait enfin être évoqué un éventuel report de la transformation du CICE en baisses de charges sociales, ce qui générerait une importante économie pour le budget 2019 et aiderait à financer les mesures annoncées lundi soir, dont le coût total n’est pas encore connu.

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