Épargne et investissements : 52% des Français refusent toute prise de risque, quitte à percevoir un faible rendement

L’AMF, le gendarme de la bourse, a publié son premier baromètre sur l’épargne et l’investissement. Sans surprise, il en ressort que les Français sont majoritairement averses aux risques. Les actions restent toutefois le meilleur investissement à long terme pour plus d’un Français sur deux. Mais près des deux-tiers des Français ne font que peu ou pas du tout confiance à la bourse... Au moins, c’est clair !

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Premier baromètre épargne et investissements AMF auprès des particuliers

Afin de mieux connaà®tre les comportements et opinions des particuliers, l’AMF lance une étude annuelle auprès d’un panel de 1.200 particuliers. Ce baromètre, dont c’est la première édition, sera publié chaque année, afin de constater les évolutions des objectifs des épargnants.

52% des épargnants ne veulent pas entendre parler de prise de risque

Une part majoritaire de l’épargne des Français est concentrée sur placements sans risque, liquides, mais à faible rendement. Parmi les motifs de cette préférence pour des placements peu ou pas risqués, corrélée à la baisse de l’actionnariat individuel, figurent la crise financière de 2007-2008 et la prudence accrue, voire la défiance, des épargnants.

Le Baromètre de l’AMF confirme assez largement cette préférence pour les placements garantis :

  • 52% des personnes interrogées refusent tout risque sur les placements, en dépit d’une faible rémunération ;
  • 64% estiment avoir « peu  » ou « pas du tout  » confiance dans la Bourse.

Mais des signes d’un potentiel regain d’intérêt pour les actions

Pour la première fois en une décennie, une enquête constatait en 2017 un certain rebond du taux de détention des actions, concernant 8,7% de la population contre 7,6% 2016.

Certains résultats du Baromètre semblent montrer qu’un retour des épargnants vers les marchés actions est possible.

  • 44% des Français jugent les placements en actions comme les supports les plus intéressants sur le long-terme ;
  • 56% pensent qu’il s’agit d’une « bonne idée  » pour diversifier ses placements ;
  • Enfin 1/3 des particuliers exprime un intérêt pour la Bourse, une proportion identique à la part des Français qui accepterait une certaine prise de risque dans la perspective de meilleurs rendements.

Un horizon de placement long, la diversification et la rentabilité constituent les avantages des actions mis en avant par de nombreux épargnants : considérant que la préparation de la retraite est pour 7 personnes sur 10 une priorité d’épargne, les placements en actions semblent donc pouvoir répondre à ces exigences.

Enquête menée auprès de 1200 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus. Afin de se doter d’un outil de référence, de parfaire sa connaissance des épargnants et de suivre ces indicateurs dans la durée, l’AMF entend publier à rythme annuel ce Baromètre.

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