Économie : aucune vague de faillites d’entreprises en vue pour fin 2021, un nombre de défaillances toujours historiquement bas en France

Au fil des mois, le tsunami attendu de faillites d’entreprises ne se produit toujours pas. La fin progressive des aides financières aux entreprises impactées par les périodes de confinement ne change rien, d’après les derniers chiffres publiés par la Banque de France.

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Pas de tsunami de faillites en vue... Pour le moment

L’on écrivait, début 2021, qu’un tsunami de faillites d’entreprises allait déferler en France. Force est de constater que nous étions dans l’erreur, pour le moment. Malgré l’abandon progressif des dispositifs de soutien, une partie des mesures (PGE notamment) étant reconduites dans le plan de sortie de crise, les chiffres de défaillances des derniers mois de 2021 restent inférieurs à ceux observés en 2019 et 2020. Il n’y a donc à ce stade aucun signe d’une reprise des défaillances ou d’une vague de faillites à venir, martèle ainsi la Banque de France dans sa publication.

Toujours aussi peu de défaillances d’entreprises

À fin octobre 2021, le nombre de défaillances cumulé sur un an (entre novembre 2020 et octobre 2021) s’élève à 26 907. Ce chiffre marque un recul du nombre de défaillances de 22,1 % par rapport au nombre cumulé de défaillances enregistré entre novembre 2019 et octobre 2020. Le recul du nombre de défaillances s’observe pour la plupart des catégories d’entreprises et des secteurs, y compris ceux les plus touchés par les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire, dont l’hébergement restauration (- 44,1 % sur un an) et le commerce (- 23,9 % sur un an). Le nombre de défaillances se maintient ainsi à un niveau historiquement bas. Lorsque l’on compare le nombre de défaillances sur un an à fin octobre 2021 par rapport à fin octobre 2020, la période de référence inclut les premiers mois de la crise de la Covid-19 où le nombre de défaillances a été particulièrement faible du fait de la fermeture temporaire des tribunaux de commerce et des mesures qui ont temporairement modifié les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements. Ainsi, si l’on rapporte cette fois-ci le chiffre à fin octobre 2021 au nombre de défaillances enregistré sur un an à fin octobre 2019, période entièrement antérieure à la Covid-19, le recul des défaillances est encore plus marqué, avec une baisse de 48,1 %.

Le PGE toutefois reporté jusqu’à fin juin 2022

Il faut toutefois remarquer que les remboursements du PGE ne sont pas encore arrivés à échéance pour la grande majorité des 690.000 entreprises ayant eu recours au dispositif. Par ailleurs, le gouvernement a souhaité maintenir ce dispositif d’octroi de PGE jusqu’en juin 2022, marquant sans doute une inquiétude naissante. Enfin, la CGPME a, de son côté, demandé que les remboursements du PGE soient reportées également dans le temps. Quelques 276.000 entreprises ont eu un recours nécessaire et utile au PGE (selon les estimations Rexecode), alors que le restant des entreprises a bénéficié de l’effet d’aubaine sans en avoir un réel besoin.

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